Ce plat j’en ai rêvé bien avant aujourd’hui. Il me fait de suite penser à une anecdote enrageante. Lorsque j’ai commencé de m’intéresser vraiment à la cuisine, Monsieur Chef a pensé m’offrir un livre de cuisine. Il a choisi le Larousse des Cuisines du monde. La surprise était totale. J’ai tout de suite adoré ce livre et je n’ai jamais été déçue des recettes essayées … sauf la première fois. J’ai cherché presque immédiatement la recette du chili et … la page avait été déchirée par une cuisinière indélicate. J’étais furieuse et aujourd’hui encore, cette page moitié entamée me fiche en rogne. C’est depuis ce jour que je n’achète jamais de livre qui ne soit emballé.
Aujourd’hui, un plat familial que j’ai présenté à mes invités du week-end prolongé de l’Ascension. Grosses portions donc, mais même si on n’attend pas de visite, inutile de réduire les proportions. C’est un plat qui gagne à être réchauffé doucement et se congèle sans problème. Tant qu’à s’user les yeux à émincer des oignons et à découper des petits cubes de viande autant en profiter plusieurs fois.
J’ai abandonné l’idée de viande hachée pour retrouver l’authenticité du plat.
J’ai fouiné longtemps avant de trouver la réalisation qui me convient. En d’autres temps, j’aurais utilisé des tomates fraîches, mais en ce moment, avec tous les bruits qui courent sur les légumes frais en provenance du sud de l’Europe, je m’abstiens. J’entretiens la psychose ;o)
- 2 kg de paleron (viande qui devient plus moelleuse après une longue cuisson)
- 1,5 kg d’oignons frais
- 1 kg de haricots rouges secs
- 1 grosse boîte de maïs
- 2 grosses boîtes de tomates pelées
- 1 clou de girofle
- Huile d’olive
- Huile pimentée
- un sachet d’épices à chili (ou plus)
Faire tremper les haricots pendants au moins une nuit dans beaucoup d’eau. Jeter l’eau de trempage et rincer 3 fois au minimum les haricots.
Faire cuire les haricots avec un gros oignon piqué de 2 clous de girofle. Ils ne doivent pas éclater mais être pré-cuits. Réserver.
Là j’hésite : de mes diverses recherches, j’ai trouvé autant de durées de cuisson. Pour ma part, il a fallu 2 heures de cuisson en plus des 2 heures de mijotage du plat. Et le réchauffage n’a pas nuit. En conclusion, je pense que cela dépend des haricots eux même et qu’il faut goûter et arrêter la cuisson dès qu’ils sont al dente.
Couper la viande en cubes de la taille d’un dé à jouer. Je sais, c’est fastidieux mais le résultat en vaut la chandelle
Faire chauffer l’huile pimentée et mettre à revenir la viande dans une sauteuse à feu très vif. Ôter la viande de la sauteuse.
A défaut d’huile bien relevée, faire revenir un piment émincé dans de l’huile d’olive et ne conserver que l’huile obtenue.
Rajouter un peu d’huile dans la sauteuse. Remplacer la viande par les oignons pour les faire suer et dorer.
Quand vos oignons sont bien fondants, remettre la viande et le contenu des boîtes de tomates pelées. Saler, poivrer et épicer avec le sachet.
Là, c’est question de goût et de résistance. J’ai préféré mettre un seul sachet d’épices déjà prêtes et de servir à part une sauce qui arrache que les convives les plus motivés ont mélangé dans leur assiette. Les enfants ont ainsi pu en manger.
Laisser mijoter 2 heures … ou plus.
A ce moment, ajouter une grosse boîte de maïs égoutté. Laisser cuire encore 10 minutes.
Pour parfaire le plat, servir très chaud avec du fromage râpé et des galettes de maïs.
Je garde précieusement ton idée de paleron. Bises
un plat vraiment délicieux !
c’est un plat que je n’ai jamais cuisiné, j’en ai encore de choses à faire, et pour les personnes qui découpent les livres franchement on aura tout vu.